dimanche 19 septembre 2010

Première semaine sur place

Lundi, première journée de boulot…enfin première après-midi plus exactement. Car le matin je suis allée dans un bureau de l’immigration pour faire faire ma carte de résidence, auquel cas on me renvoi chez moi dans dix jours. Ah non, comme une malpropre ! D’ailleurs je fais très attention à mes actes. Ici les français ont une très bonne mais aussi une mauvaise réputation, il faut maintenir la bonne, c’est ainsi que nous ont briffé les représentants de l’Institut français lors de la réunion au ministère de l’éducation taiwanais. L’image première de la France et des Français, ici comme en Chine, c’est le romantisme. Quand on leur demande pourquoi, il cite Paris, la tour Eiffel, des noms de parfums et autres marques de luxe. Mais il y a aussi le côté sombre des Français qui ont une fâcheuse tendance à fumer du cannabis, substance interdite sur le territoire taiwanais, ou qui après avoir trop bu, deviennent surtout en boite, un peu trop entreprenant avec ces dames, ou encore pratique le nudisme sur les plages taiwanaises : c’est ainsi qu’un touriste français fut arrête cet été, et mis en garde à vue (deux jours ici) pour attentat à la pudeur. Je suis prévenue, pas de cannabis, pas d’alcool, et un maillot sur la plage ! Je crois que je peux m’y tenir.

Arrivée au bureau de l’immigration, je remarque une fois de plus l’efficacité et l’amabilité qui règnent ici. Par contre au niveau des formalités c’est comme chez nous, ils sont aussi pointilleux : en voyant ma photo d’identité, l’employé devant lequel je suis assise me demande aimablement d’aller la refaire faire . Je lui demande pourquoi. Il me répond qu’il faut que le fond soit blanc. Je regarde ma photo : « Il n’est pas suffisamment blanc ? ». «Non il est blanc gris !».Ah oui bien sûr ! Il m’indique un photomaton situe non loin de là. Quand je reviens, un phénomène étrange se produit, je tends ma photo au même employé, et celui-ci me demande qui est la femme sur la photo. Interloquée, je lui réponds : « Eh bien c’est moi !». Il me tend alors mon passeport : « Alors qui est la femme sur cette autre photo ? ». « C’est moi aussi… »dis-je de plus en plus étonnée. Nadia, qui m’avait accompagné insiste alors : « Mais oui voyons, c’est la même personne ! Regardez mieux.» . Et là je comprends ce qui préoccupe le monsieur, sur l’une des photos de mon passeport j’ai les cheveux un peu plus longs… «C’est parce que j’ai coupé mes cheveux depuis» lui dis-je en souriant. Cela a l’air de le rassurer. C’est vrai que si chez nous, on entend couramment que les Chinois «ont tous la même tête », pour eux c’est pareil, nous les occidentaux, on se ressemble tous. Ou très méfiant ou très consciencieux, cet employé craignait peut-être que je ne me trimballe avec le passeport d’une autre-Je n’aurai pas fait ça, j’ai promis de ne pas me faire remarquer.

Image insolite d'un vieux garage dans le fond duquel se trouvait un photomaton a la pointe de la modernité. Devant nous des Japonais avaient eu le meme problème que moi avec leurs photos d’identité, a l’arrière plan trop "blanc gris".

Voila un mur de garage qui n'a rien a envier aux oeuvres d'artistes contemporains!

Une fois en main, le petit papier qui fait de moi une résidente taiwanaise pour 9 mois, je rentrais a l’université de Fujen ou m’attendait Valentine Huang professeur de français et présidente de l’APFT. C’est une petite femme très dynamique. Elle m’a fait un topo rapide sur toutes les activités autours de la langue et de la culture française qui allaient se dérouler et que l’on aller suivre durant l’année telles que : l’édition d’une revue académiques d’études et de recherches sur la langue française, ainsi que la préparation de la journée internationale de la francophonie, ou encore un festival de théâtre interuniversitaire, ou un concours de chansons françaises… « Et maintenant on s’y met ! Ok ? »me dit-elle une fois la présentation terminée. Et elle me donne le planning des diverses réunions et les demandes de subventions à prévoir pour chaque activité ainsi que les budgets à préparer.

Le reste de la semaine s’est déroulée tranquillement, la première semaine n’est chargée pour personne, ni pour les étudiants ni pour les professeurs. Cela permet notamment aux étudiants de s’inscrire dans des clubs très divers(musique en tout genre, danse, arts martiaux, club de langues,…), dont les stands blanc et bleu se tenaient sur le campus toute la semaine.




1 commentaire:

  1. Bravo pour le style et
    Vivement la suite du feuilleton!
    signé Le chat, une autre marque de lessive.

    RépondreSupprimer