lundi 27 septembre 2010

Weekends du 19 & 25 septembre: typhon et marché de nuit

Samedi 19 septembre.

Ca y'est, le fameux typhon qui était dans les parages depuis quelques temps déjà a fait un passage sur Taipei. J’avais prévu d’aller au zoo ce weekend la, mais je me suis ravisée, la nuit porte conseil comme on dit, et celle entre vendredi et samedi ainsi que la suivante ont été particulièrement agitées.

J'étais plus ou moins rassurée, car si ma fenêtre tremblait gentiment, dehors le vent hurlait à faire tomber des arbres (les plus petits seulement). Mais les Taiwanais m’avaient dit de ne pas m’en faire : "A Taipei ce n’est jamais très violent, c’est surtout le vent qui est impressionnant. Et puis Typhon c'est synonyme de congé! On reste chez soi tranquille, il suffit de faire des provisions d'eau, de nourriture"... Des provisions? "Oui , au cas où ça dure une semaine!"

Le dimanche, le vent s'était un peu calmé. Je jetais un coup d’œil par ma fenêtre, me disant que si il n'y avait pas un chat dehors, mieux valait ne pas sortir. Je vis quelques étudiantes taiwanaises avec leurs courses, qui revenaient d’un pas tranquille sous leurs parapluies. Je suis donc sortie confiante, et surtout bien contente de ne pas devoir rester chez moi car je n’avais pas de quoi tenir un siège! Le campus était relativement désert.En allant chercher a manger, je croisais des chiens en patrouille qui semblaient seuls maitres à bord.


Sur le campus les chiens sont nombreux. A une époque les prêtres du campus voulaient les chasser, mais les étudiants ont protestes créant des associations pour les protéger. Si bien que les prêtres ont acceptés qu’ils restent à la condition que les étudiants les nourissent et s’en occupent.



Ces deux chiens tels des tigres encadrant la porte d'un temple, gardent l'entrée du dortoir des filles ou je suis logée. Enfin gardent... ils sont plus souvent en mode sieste qu'aux aguets.



Samedi 25 septembre.

Comme toute grande ville asiatique, à part le jour du nouvel an chinois ou tout s’arrête, Taipei n'a pas de répit et encore moins la nuit; d'une part car celle-ci tombe tôt toute l'année (5h30-6h) mais également parce que les commerçants travaillent tard souvent jusqu'à minuit, parfois 24h/24.
Alors que les enseignes multicolores s'illuminent, les marchés de nuit s'animent, particulièrement le weekend. C'est pourquoi ce Samedi, en compagnie de trois étudiants taiwanais, je suis allée sur le marché de nuit de Shilin, le plus grand et le plus touristique de Tapei . Comme nous étions samedi, il y avait foule, surtout devant les restaurants servant des spécialités de l’île, pour lesquelles les Taiwanais font sagement la queue.
Les Taïwanais attendent en ligne un peu pour tout, dans le métro, aux arrêts de bus, ou encore devant un marchand ambulant pour manger du poulet fris ou une délicieuse omelette au huitre...pour peu qu’ils s’agissent des meilleurs de Taipei, alors la queue serpente dans la rue, ou la remonte carrément, elle atteint alors une longueur que l'on observe chez nous seulement lors de gros concerts, ou parfois à la poste.
J’admire leur discipline, là ou un français se serait collé le plus près de la porte pour être sur de sauter dans le métro dès qu'il est à quai, et je ne parle pas des Chinois, pour qui il semble qu’il soit question de vie ou de mort dès qu’une porte de bus, ou de train, ou n'imorte quel guichet s’ouvre.
Sur ce marché on trouve de tout, nourriture, vêtements, objets et produits en tout genre, contrefaçons... Beaucoup de stands de jeux également, comme chez nous lors des fêtes foraines, sauf qu'ici c'est permanent.
Et au milieu, un temple. Nous nous y sommes arrêtés pour le visiter. Il y a deux portes et un sens de visite, on entre par celle de droite et on sort par celle de gauche. L’une est gardée par un dragon, l'autre par un tigre. Nous etions un peu pressé (surtout qu'une des étudiantes, chrétienne, nous attendait dehors car elle ne pouvait entrer) et je n'ai pu rester suffisamment longtemps pour demander la signification de toutes les statues et diverses autres représentations humaines ou animales... et elles étaient nombreuses!
L'endroit était richement décoré, j'ai tout de suite degainé mon appareil. Difficile cependant de prendre des photos dans un endroit si lumineux, couvert de rouge et d'or. En voici néenmoins quelques unes ainsi que du marché.



Ici, il ne faut pas traîner pour manger, car les serveurs (ou rabatteurs) nous surveillent...des qu'ils voient une assiette vide, ils la débarrassent et nous demandent en même temps, toujours avec le sourire, de bien vouloir laisser la place au suivant dans la file d'attente.



Vous voyez la vitrine au centre de cette façade? Une femme est entrain de tirer la peau de quelqu'un, c'est en quelque sorte une spécialiste de la beauté. Ce genre de massage facial est très apprécié a Taiwan...


...en général par la gente féminine, c'est pour quoi le fait que le client soit un homme a même étonné mes amies taiwanaises qui trouvaient cela très amusant!






Face au temple, un film est diffusé tous les weekends en plein air, ainsi les Taiwanais s'assoient pour manger sur les marches du temple tout en regardant un classique du cinéma taiwanais.

Aux marches du temples, on s'y retrouve en famille ou avec des amis, l'endroit est très convivial.

















Ces morceaux de bois en forme de demi lune permettent de voir un voeux se réaliser. Ils ont une face plate et une face bombé. Apres avoir formuler un souhait, les Taiwanais en jettent deux sur le sol. S' ils retombent sur des faces similaires alors le voeux se realise, dans le cas contraire...il n'y a plus qu'a souhaiter que la chance soit au rendez-vous une prochaine fois!






jeudi 23 septembre 2010

Histoire d'arbres

Pas besoin d'aller bien loin pour découvrir la faune taïwanaise. Sur le campus, les arbres règnent en maitre. Ils sont varies, fascinants. Ce sont pour la plupart des sculptures vivantes, complexes et en perpétuelle évolution... Ils ne représentent certainement qu'un échantillon des forets qui recouvrent les montagnes environnantes.

Beaucoup d'arbres ont a leurs bras des racines aériennes, et cette chevelure se balance jusqu'a leurs pieds qui eux même n'en finissent pas de s'étendre.












Fiers et droits comme des "i" ce n'est pas un typhon qui ferait flancher ces palmiers.















dimanche 19 septembre 2010

Première semaine sur place

Lundi, première journée de boulot…enfin première après-midi plus exactement. Car le matin je suis allée dans un bureau de l’immigration pour faire faire ma carte de résidence, auquel cas on me renvoi chez moi dans dix jours. Ah non, comme une malpropre ! D’ailleurs je fais très attention à mes actes. Ici les français ont une très bonne mais aussi une mauvaise réputation, il faut maintenir la bonne, c’est ainsi que nous ont briffé les représentants de l’Institut français lors de la réunion au ministère de l’éducation taiwanais. L’image première de la France et des Français, ici comme en Chine, c’est le romantisme. Quand on leur demande pourquoi, il cite Paris, la tour Eiffel, des noms de parfums et autres marques de luxe. Mais il y a aussi le côté sombre des Français qui ont une fâcheuse tendance à fumer du cannabis, substance interdite sur le territoire taiwanais, ou qui après avoir trop bu, deviennent surtout en boite, un peu trop entreprenant avec ces dames, ou encore pratique le nudisme sur les plages taiwanaises : c’est ainsi qu’un touriste français fut arrête cet été, et mis en garde à vue (deux jours ici) pour attentat à la pudeur. Je suis prévenue, pas de cannabis, pas d’alcool, et un maillot sur la plage ! Je crois que je peux m’y tenir.

Arrivée au bureau de l’immigration, je remarque une fois de plus l’efficacité et l’amabilité qui règnent ici. Par contre au niveau des formalités c’est comme chez nous, ils sont aussi pointilleux : en voyant ma photo d’identité, l’employé devant lequel je suis assise me demande aimablement d’aller la refaire faire . Je lui demande pourquoi. Il me répond qu’il faut que le fond soit blanc. Je regarde ma photo : « Il n’est pas suffisamment blanc ? ». «Non il est blanc gris !».Ah oui bien sûr ! Il m’indique un photomaton situe non loin de là. Quand je reviens, un phénomène étrange se produit, je tends ma photo au même employé, et celui-ci me demande qui est la femme sur la photo. Interloquée, je lui réponds : « Eh bien c’est moi !». Il me tend alors mon passeport : « Alors qui est la femme sur cette autre photo ? ». « C’est moi aussi… »dis-je de plus en plus étonnée. Nadia, qui m’avait accompagné insiste alors : « Mais oui voyons, c’est la même personne ! Regardez mieux.» . Et là je comprends ce qui préoccupe le monsieur, sur l’une des photos de mon passeport j’ai les cheveux un peu plus longs… «C’est parce que j’ai coupé mes cheveux depuis» lui dis-je en souriant. Cela a l’air de le rassurer. C’est vrai que si chez nous, on entend couramment que les Chinois «ont tous la même tête », pour eux c’est pareil, nous les occidentaux, on se ressemble tous. Ou très méfiant ou très consciencieux, cet employé craignait peut-être que je ne me trimballe avec le passeport d’une autre-Je n’aurai pas fait ça, j’ai promis de ne pas me faire remarquer.

Image insolite d'un vieux garage dans le fond duquel se trouvait un photomaton a la pointe de la modernité. Devant nous des Japonais avaient eu le meme problème que moi avec leurs photos d’identité, a l’arrière plan trop "blanc gris".

Voila un mur de garage qui n'a rien a envier aux oeuvres d'artistes contemporains!

Une fois en main, le petit papier qui fait de moi une résidente taiwanaise pour 9 mois, je rentrais a l’université de Fujen ou m’attendait Valentine Huang professeur de français et présidente de l’APFT. C’est une petite femme très dynamique. Elle m’a fait un topo rapide sur toutes les activités autours de la langue et de la culture française qui allaient se dérouler et que l’on aller suivre durant l’année telles que : l’édition d’une revue académiques d’études et de recherches sur la langue française, ainsi que la préparation de la journée internationale de la francophonie, ou encore un festival de théâtre interuniversitaire, ou un concours de chansons françaises… « Et maintenant on s’y met ! Ok ? »me dit-elle une fois la présentation terminée. Et elle me donne le planning des diverses réunions et les demandes de subventions à prévoir pour chaque activité ainsi que les budgets à préparer.

Le reste de la semaine s’est déroulée tranquillement, la première semaine n’est chargée pour personne, ni pour les étudiants ni pour les professeurs. Cela permet notamment aux étudiants de s’inscrire dans des clubs très divers(musique en tout genre, danse, arts martiaux, club de langues,…), dont les stands blanc et bleu se tenaient sur le campus toute la semaine.




vendredi 17 septembre 2010

Le campus de Fu Da

Le campus de l' université Fujen est immense, je n'ai d'ailleurs pas fini de le decouvrir...





L'Amphithéâtre de Fujen sert notamment a "la grande représentation de fin d’année", une pièce de théâtre jouée par des étudiants qui conclut le second semestre.

lundi 13 septembre 2010

Arrivée le 8 septembre a Taipei

C’est un mardi, lors d’une journée bien de chez nous, de protestation nationale, que j’ai décollé depuis Paris vers Tapei. Bien sur la circulation pour arriver jusqu’à l’aéroport fut compliquée et le vol retardé. Mais il m’a suffi d’imaginer, que le personnel de l’aéroport retardait notre décollage parce qu’il rechignait à nous voir quitter la France, (les autres français de l’avion et moi) et je trouvais d'un coup l’attente beaucoup moins désagréable. Il faut dire aussi que le reste du voyage s’est déroulé sans un accros.

11h30 de vol. Escale à Shanghai. Plus qu’une heure et demie de vol. Je suis impatiente d’y être !


Nous sommes le 8 septembre, il est 12h30 de ce coté de la Terre.

La descente sur Taiwan était assez vertigineuse vu que l’aéroport n’est pas très éloigné de la cote. Cela m’a permis d’admirer le paysage du Nord-ouest de Taiwan. Magnifique. Des plages de sable blanc sont léchées par les vagues d’une mer claire et calme. Et presque au bord, des collines et des vallées verdoyantes se succèdent. Au loin on aperçoit Taipei entre ces montagnes recouvertes de forêts. La nature est impressionnante et sa végétation semble très variée.

Ca y’est on vient d’atterrir. Qui a dit qu’il pleuvait tout le temps ? Le ciel est bleu et dégagé. J’ai appris un peu plus tard que lorsqu’il faisait beau, c’était signe qu’un typhon passait dans le coin. Moins accueillant tout de suite ce ciel clair. La chaleur est, quant a elle, bel et bien au rendez-vous, 35 degrés rien que ça !


Premier contact avec Taiwan, première remarque : tout ce fait avec une facilité déconcertante, aucune attente a la douane, et même grand sourire de la douanière. Mon bagage m’attend sagement sur le tapis roulant, d’ailleurs je n’ai jamais vu un bagage sortir de l'avion pour arriver sur le tapis aussi vite !


On ne m’a pas menti, les taiwanais sont très accueillant et qui plus est d’une grande efficacité. Je me permets ici de faire une petite comparaison avec les chinois comme j’ai passé 6 mois en Chine l’année dernière. Cela rappellera des souvenirs à quelques-uns.

Je me dirige vers les Taxi, aussitôt on me demande ma destination. Le nom de la faculté à peine prononcée, on me porte mon bagage vers un beau taxi jaune aux rideaux noirs. Alors qu’un taxi pékinois m’aurait fait répéter l’adresse 15 milles fois en parlant de plus en plus fort, et qu’un taxi dalienois ne m’aurait peut-être pas pris parce que ça lui faisait trop loin.

Je monte a l’arrière du confortable véhicule et jette un coup d'oeil au chauffeur avant d'attacher ma ceinture. Un vieux réflexe depuis Dalian, ou attacher sa ceinture était souvent pris pour une offense par les téméraires chauffeurs des tacots de la ville.

Une fois arrivée a l’entrée de l’immense campus de l’université Fujen, le chauffeur me demande ou il doit me conduire précisément, je lui dis de me laisser la, vu que je ne sais pas exactement où se situe l’Institut des langues. Mais celui-ci tient à m’accompagner jusqu’au bout, il entre sur le campus et demande pour moi ou se trouve le département des langues avant de s’arrêter juste devant. Un taxi chinois aurait eu tendance a ne pas se donner cette peine, il m’aurait gentiment lâché, bagage y compris, à l’entrée.


Je fus par la suite accueillie avec un grand sourire par les secrétaires taiwanaises du bureau de français, prêtes à me montrer ma chambre et à m’emmener acheter ce qu’il manquait dans celle-ci. C’est-à-dire matelas, oreiller et draps. Le strict nécessaire a cet instant même vu que je n’avais pas fermé l’œil du vol ! C’est Nadia qui m’a accompagnée pour les achats.

Oui, comme toutes les autres secrétaires elle a un prénom français, certainement données par leurs professeurs, mais elles sont toutes taiwanaises. Moi-même j’ai un prénom chinois, important pour tout ce qui est administratif. Mon nom à moi c’est Bailan, autrement dit la marque d’une lessive très connue à Taiwan. Ca on ne me l’avait pas dit avant le départ. C’est pour ça qu’ils me demandent très poliment, à chaque fois que je remplis un papier, si je ne veux pas en changer. Ce n’est pas grave, j’assume. C’est juste comme si en France on m’appelait Monsieur propre !


J’ai tout de même eu un problème de connexion dans ma chambre en arrivant, pas grand chose mais quand même c'est embêtant si l'on veut communiquer avec l'autre bout du monde. Cependant, il fut très vite résolu après que Nadia soit allée trouver une autre étudiante, et comme elle n’arrivait pas à résoudre le problème, elle est elle-même allée chercher la responsable du bâtiment des filles. Celle-ci s’est tout de suite déplacée alors qu’elle avait rendez-vous. Emmenant son rendez-vous avec elle, ils ont fini par trouver le câble qui n’allait pas et elle me l’a tout de suite changé.

Alors qu’à Dalian lorsque ce problème était survenu, il avait trainé en longueur. Il avait fallu chaque jour aller voir la responsable du dortoir, qui chaque fois promettait de nous envoyer un étudiant calé sur la question. Faut dire c’était au début, on osait pas trop râler a l’époque, et puis on savait pas vraiment râler en chinois !

Cette petite comparaison entre Chinois et Taiwanais n’enlève rien au fait que je trouve les Chinois très attachants, et que ce caractère parfois bien trempé fait partie de leur charme!


Le jour suivant servit surtout à me reposer du décalage horaire. Nadia m’a tout de même présenté Valentine Huang, la directrice de l’association des professeurs de français de Taiwan (APFT), pour qui je vais travailler.

Vendredi je suis pour la première fois sortie du campus pour aller en centre-ville, a 40 min en bus de la . J’avais rendez-vous au ministère de l’éducation ou un buffet avait été organisé a l’attention des 11 assistants de français à Taiwan, ainsi que des assistants taiwanais en partance pour la France, afin que les représentants taiwanais membres du ministère et les membres de l’institut français (qui est comme l’ambassade française a Taiwan) nous remettent nos contrats.

En chemin j’avais la tête suspendue aux enseignes qui de toutes parts, dans toutes les rues ornent la ville, elles me fascinent. Je ne peux encore toutes les déchiffrer car je ne connais pas bien les caractères traditionnels…

La tête en l'air, pas facile de repérer son chemin, surtout quand on ne peut pas lire, enfin pas tout...Résultat des courses, je me suis perdue. Heureusement qu'un policier m'a remis sur le droit chemin.^^

La réunion fut simple et conviviale. Je quittais le ministère pour m'en retourner dans ma chambré, du campus de Fujen,certes moins grande et luxueuse mais néanmoins elle est agréable et chaleureuse. Et je ne dis pas ça seulement pour la chaleur qu'il y fait, surtout que je viens de découvrir que j'ai la clim!