lundi 13 septembre 2010

Arrivée le 8 septembre a Taipei

C’est un mardi, lors d’une journée bien de chez nous, de protestation nationale, que j’ai décollé depuis Paris vers Tapei. Bien sur la circulation pour arriver jusqu’à l’aéroport fut compliquée et le vol retardé. Mais il m’a suffi d’imaginer, que le personnel de l’aéroport retardait notre décollage parce qu’il rechignait à nous voir quitter la France, (les autres français de l’avion et moi) et je trouvais d'un coup l’attente beaucoup moins désagréable. Il faut dire aussi que le reste du voyage s’est déroulé sans un accros.

11h30 de vol. Escale à Shanghai. Plus qu’une heure et demie de vol. Je suis impatiente d’y être !


Nous sommes le 8 septembre, il est 12h30 de ce coté de la Terre.

La descente sur Taiwan était assez vertigineuse vu que l’aéroport n’est pas très éloigné de la cote. Cela m’a permis d’admirer le paysage du Nord-ouest de Taiwan. Magnifique. Des plages de sable blanc sont léchées par les vagues d’une mer claire et calme. Et presque au bord, des collines et des vallées verdoyantes se succèdent. Au loin on aperçoit Taipei entre ces montagnes recouvertes de forêts. La nature est impressionnante et sa végétation semble très variée.

Ca y’est on vient d’atterrir. Qui a dit qu’il pleuvait tout le temps ? Le ciel est bleu et dégagé. J’ai appris un peu plus tard que lorsqu’il faisait beau, c’était signe qu’un typhon passait dans le coin. Moins accueillant tout de suite ce ciel clair. La chaleur est, quant a elle, bel et bien au rendez-vous, 35 degrés rien que ça !


Premier contact avec Taiwan, première remarque : tout ce fait avec une facilité déconcertante, aucune attente a la douane, et même grand sourire de la douanière. Mon bagage m’attend sagement sur le tapis roulant, d’ailleurs je n’ai jamais vu un bagage sortir de l'avion pour arriver sur le tapis aussi vite !


On ne m’a pas menti, les taiwanais sont très accueillant et qui plus est d’une grande efficacité. Je me permets ici de faire une petite comparaison avec les chinois comme j’ai passé 6 mois en Chine l’année dernière. Cela rappellera des souvenirs à quelques-uns.

Je me dirige vers les Taxi, aussitôt on me demande ma destination. Le nom de la faculté à peine prononcée, on me porte mon bagage vers un beau taxi jaune aux rideaux noirs. Alors qu’un taxi pékinois m’aurait fait répéter l’adresse 15 milles fois en parlant de plus en plus fort, et qu’un taxi dalienois ne m’aurait peut-être pas pris parce que ça lui faisait trop loin.

Je monte a l’arrière du confortable véhicule et jette un coup d'oeil au chauffeur avant d'attacher ma ceinture. Un vieux réflexe depuis Dalian, ou attacher sa ceinture était souvent pris pour une offense par les téméraires chauffeurs des tacots de la ville.

Une fois arrivée a l’entrée de l’immense campus de l’université Fujen, le chauffeur me demande ou il doit me conduire précisément, je lui dis de me laisser la, vu que je ne sais pas exactement où se situe l’Institut des langues. Mais celui-ci tient à m’accompagner jusqu’au bout, il entre sur le campus et demande pour moi ou se trouve le département des langues avant de s’arrêter juste devant. Un taxi chinois aurait eu tendance a ne pas se donner cette peine, il m’aurait gentiment lâché, bagage y compris, à l’entrée.


Je fus par la suite accueillie avec un grand sourire par les secrétaires taiwanaises du bureau de français, prêtes à me montrer ma chambre et à m’emmener acheter ce qu’il manquait dans celle-ci. C’est-à-dire matelas, oreiller et draps. Le strict nécessaire a cet instant même vu que je n’avais pas fermé l’œil du vol ! C’est Nadia qui m’a accompagnée pour les achats.

Oui, comme toutes les autres secrétaires elle a un prénom français, certainement données par leurs professeurs, mais elles sont toutes taiwanaises. Moi-même j’ai un prénom chinois, important pour tout ce qui est administratif. Mon nom à moi c’est Bailan, autrement dit la marque d’une lessive très connue à Taiwan. Ca on ne me l’avait pas dit avant le départ. C’est pour ça qu’ils me demandent très poliment, à chaque fois que je remplis un papier, si je ne veux pas en changer. Ce n’est pas grave, j’assume. C’est juste comme si en France on m’appelait Monsieur propre !


J’ai tout de même eu un problème de connexion dans ma chambre en arrivant, pas grand chose mais quand même c'est embêtant si l'on veut communiquer avec l'autre bout du monde. Cependant, il fut très vite résolu après que Nadia soit allée trouver une autre étudiante, et comme elle n’arrivait pas à résoudre le problème, elle est elle-même allée chercher la responsable du bâtiment des filles. Celle-ci s’est tout de suite déplacée alors qu’elle avait rendez-vous. Emmenant son rendez-vous avec elle, ils ont fini par trouver le câble qui n’allait pas et elle me l’a tout de suite changé.

Alors qu’à Dalian lorsque ce problème était survenu, il avait trainé en longueur. Il avait fallu chaque jour aller voir la responsable du dortoir, qui chaque fois promettait de nous envoyer un étudiant calé sur la question. Faut dire c’était au début, on osait pas trop râler a l’époque, et puis on savait pas vraiment râler en chinois !

Cette petite comparaison entre Chinois et Taiwanais n’enlève rien au fait que je trouve les Chinois très attachants, et que ce caractère parfois bien trempé fait partie de leur charme!


Le jour suivant servit surtout à me reposer du décalage horaire. Nadia m’a tout de même présenté Valentine Huang, la directrice de l’association des professeurs de français de Taiwan (APFT), pour qui je vais travailler.

Vendredi je suis pour la première fois sortie du campus pour aller en centre-ville, a 40 min en bus de la . J’avais rendez-vous au ministère de l’éducation ou un buffet avait été organisé a l’attention des 11 assistants de français à Taiwan, ainsi que des assistants taiwanais en partance pour la France, afin que les représentants taiwanais membres du ministère et les membres de l’institut français (qui est comme l’ambassade française a Taiwan) nous remettent nos contrats.

En chemin j’avais la tête suspendue aux enseignes qui de toutes parts, dans toutes les rues ornent la ville, elles me fascinent. Je ne peux encore toutes les déchiffrer car je ne connais pas bien les caractères traditionnels…

La tête en l'air, pas facile de repérer son chemin, surtout quand on ne peut pas lire, enfin pas tout...Résultat des courses, je me suis perdue. Heureusement qu'un policier m'a remis sur le droit chemin.^^

La réunion fut simple et conviviale. Je quittais le ministère pour m'en retourner dans ma chambré, du campus de Fujen,certes moins grande et luxueuse mais néanmoins elle est agréable et chaleureuse. Et je ne dis pas ça seulement pour la chaleur qu'il y fait, surtout que je viens de découvrir que j'ai la clim!

2 commentaires:

  1. Ma poulette!!!! Tout ceci me semble annoncer de bien belles perspectives!!!
    Taiwan a l'air de t'avoir séduit au premier regard, et ce boulot me parait ma fois pleins de surprise...( je préfère aussi raphaelle que ...monsieur propre version taiwainaise...:))!! Vivement la suite de tes nouvelles et surtout portes toi bien!!!b Bises!!!

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  2. Nous espérons que tu garderas la pêche pour continuer à écrire tes aventures sans te lasser.
    Bises
    Les BN

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