samedi 26 février 2011

Fin novembre: Les rochers de keelung

Dur de se lever aujourd'hui, pourtant c'est dimanche...je dois commencer à rentrer en mode hibernation, ou il est possible que ce soit parce que je suis sortie et rentrée un peu tard la veille, enfin je veux dire ce matin...oui parce que si comme Cendrillon je ne rentre pas avant minuit chez moi, les portes de mon dortoir ne se réouvriront qu'au petit jour, à 6h du matin (même si elle redevient souillon au moins Cendrillon peut encore rentrer dans sa modeste chambrée, elle!).
C'est vers 15h que je rejoins donc les amis avec qui j'avais rendez-vous. Deux d'entre eux je les ai rencontrés en Chine il y a un an, et nous nous sommes retrouvé par hasard à Taiwan. L'un est français chti, batteur dans un groupe dans le grand "chnord" de la france et sa petite amie coréenne vient de Séoul, tous deux étudient le chinois sur Taipei.Un français et un coréen les accompagnent, deux camarades de classes qui viennent d'arriver.

La main du batteur bat la mesure, ça y est on a enfin trouvé le bus pour rejoindre la côte a une heure au nord de Taipei. Objectif: les rochers de Keelung.

Ça n'a pas était simple, il y a un nombre de bus impressionnant qui partent de la gare centrale de Taipei. Et puis on a eu du mal à se trouver aussi, dans ce labyrinthe qu'est le sous sol de la gare de Taipei. J'ai longtemps hésité entre la sortie Y12 et la E 21avant de comprendre comment fonctionnent les plans ici: le nord n'est pas toujours en haut, le sud pas toujours en bas, ils peuvent tour à tour, d'un plan à l'autre se trouver dans le coins supérieur gauche ou sur le coté droit! En fait les plans sont fait de sorte que l'on n'est pas à tourner la tête pour se repérer selon la sortie indiquée , ce qui fait que la sortie indiquée est toujours vers le haut. Je sais pas si l'explication est très claire...
Enfin on est dedans c'est le principal, le voyage va durer presque deux heures. Le bus est très confortable, un vrai petit intérieur cosy. On y est comme chez soi ou chez ses parents ou grands parents, tout dépend de nos goûts question déco.

Alors que nous nous éloignons de la grande ville, les habitations sont de plus en plus éparses et longent les nombreux bras du fleuve, les ponts multicolores sont autant de liens qui unissent les rives. Je sens enfin l’air du large. C’est un petit port le premier que je vois ici. Les pêcheurs reviennent de leur journée en mer. Les bâtiments sont colorés et soulignés de rouille . Et puis sur une immense place devant un delphinarium géant, un marché s’anime alors que la nuit tombe. Comme partout ici, mais celui-ci est spécialisé dans les fruits de mer. Nous payons notre entrée pour aller voir les fameux rochers aux formes étranges…ce sont des brocolis géant!



Sur les façades les candidats à la mairie dialoguent
















Les garçons ont fait du shopping: les fruits de mer fris y a qu'ça de vrai!




L’endroit est magique, et la lumière qui décline soulignent formes et couleurs de la roche. Je m’approche du bord pour observer quelques pêcheurs un peu plus bas. En revenant vers mes amis je m’aperçois qu’une ligne rouge est peinte sur la roche bien loin du bord et que je viens bel et bien de la dépasser. C'est malin, je ne vois que ça maintenant, elle est tracée à même la roche et encadre le site. Et pour ceux qui n'aurait pas compris a quoi elle sert, ou ne l'aurait pas vu (comme moi), des rochers peints en blanc ou il est écrit qu'il est dangereux de la dépasser, ponctue cette ligne. Enfin, au cas ou certains n'aurait vu ni la ligne ni les indications, des hommes habillé en orange fluo avec à leur coté une bouée de sauvetage, gardent la côte, et munis d'un sifflet ils rappellent à l'ordre les insouciants. C'est dommage cela dénature un peu le lieu. Mais pour les Taiwanais, la sécurité est très importante!

Ceci me semble étrange et amusant certes, mais pas autant que le manège qui a lieu un peu plus loin. Une file d'attente derrière une ligne, pour se faire prendre en photo devant le rocher star de l'endroit : La princesse. Un employé avec un sifflet, régule même la circulation afin que chacun ne s’attarde pas trop. La ligne tracée au sol (décidément!) est comme une ligne de départ, derrière laquelle les touristes en binôme retiennent leur souffle, attendant le top du garde côte. C’est parti : tandis que l’un se précipite au pied de la dame de roche, fait une pause rigolote, à laquelle il a certainement réfléchi avant de se lancer, l’autre dégaine sont appareil, cadre, zoom avec une rapidité de professionnel et "clic" c’est dans la boite ! Le garde côte siffle, le binôme s’éclipse alors que d’autres sur le qui vive les remplacent déjà.


De retour à Taipei, nous passons sans le savoir devant le siège du parti vainqueur des élections. Comme pour toute célébration c'est l'occasion de faire des feux d'artifices.



















Pas étonnant que ce soit le vainqueur, l'affiche semblait déjà dire: "Yes, c'est moi qui est gagné!"

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