lundi 18 octobre 2010

Le zoo de Taipei

Samedi 2 octobre, le zoo de Taipei niché entre les montagnes, nous a ouvert ses portes de bon matin sous un soleil de plomb. Les animaux sont superbement entretenus, mais aujourd'hui la plupart siestaient dans l'ombre sombre et fraîche des arbres massifs qui sur eux se penchaient. Derrière les grilles, ils avaient tout de même droit a un brumisateur qui les rafraîchissait de temps en temps (excusez moi du peu!). Du coup souvent nous nous collions au plus près du grillage pour en profiter aussi. C'est peut être pour cela que la plupart des résidents du zoo nous regardaient d'un drôle d'air, ou peut-être se disaient-ils : "qu'est-ce qui leur prend de se balader en plein soleil?Sont vraiment fous ces rom...humains!".

Un de mes trois amis taiwanais nous servait de guide. Il en savait un rayon sur le monde animal, "c'est la culture discovery-channel" m'a-t-il dit modestement. Le premier animal vers lequel nous nous sommes dirigés, suivant le flow de visiteurs, fut évidemment le panda, star du zoo. Mais devant lui pas le temps de s’arrêter ni de prendre de photos, car des employés veillent a ce que la circulation soit continue. Il faut dire que les visiteurs sont nombreux a se presser derrière la vitre qui les séparent de "l'ours chat"( de son petit nom en chinois).

En fait on ne trouve pas de pandas sur l'ile, ils viennent du continent, de Chine. Oui car cette dernière a, de manière symbolique et pour montrer qu'elle veut entretenir de bonnes relations, offert pluisieurs panda a Taiwan. D'ailleurs un de mes amis m'a fait remarquer que ce n'est pas seulement a Taiwan qu'elle fait ce genre de présent...c'est une habitude de la Chine: lorsque elle offre un Panda à un zoo d'un autre pays, c'est une manière de faire de la politique. Au dessus des Pandas, tout un étage est consacré aux dinosaures et pierres en tout genres (du simple galet a la pierre précieuse), c'est que les Taiwanais adorent ça! D’ailleurs a cet étage tout s’achète. On trouve même des kits pour gratter de fausses pierres dans lesquelles se trouvent de vrai faux fossiles!

Le reste de la journée passa très vite malgré notre lenteur a nous déplacer sous cette chaleur accablante. Sur le chemins du retour nous avons partagés nos savoirs sur la signification des noms des animaux dans nos langues respectives, les mots dérivés, les jeux de mots... C'est alors que les bêtes se sont données le mot pour pousser un cris, et tout a coup c'est comme si la bande sonores n'allait pas avec l'image...ainsi pour la première fois j'ai entendu un zèbre... braire! Et bien tout de suite, ça lui enlevait pas mal de son charme silencieux et sauvage...que je lui attribuais petite, en regardant les documentaires animalier. y'a pas idée d'avoir le même cris que son âne de cousin domestique! Quant au lémurien de Madagascar tout de poils noirs et blancs vêtu-qui un peu plus loin nous regarda avec ses yeux innocents- il s'est soudain mis a pousser un espèce de beuglement mélangé a un cris de macaque qui effraya ses congénères aussi bien que ses observateurs. Et au final l’éléphant d'Afrique, a barri et c'est comme s'il sonnait la fin de la visite . Notre guide nous a raconté que ce dernier est aveugle et sourd, ce qui fait qu'il est particulièrement sensible aux vibrations du sol. De temps en temps il lève la patte, car les vibrations de la ville toute proche sont trop importantes!

Plus ca va, plus j'aime les animaux. Cette fois j'ai eu l'impression qu'ils nous observaient plus que nous les observions, certains semblaient empreints de sagesse. Comme ce grand gorille assis dans une position de méditation, il semblait réfléchir sur l'avenir de la planète. Il ne nous faisait pas face, ni ne nous tournait tout a fait le dos. Dos qu'il avait beau d'ailleurs, quoi qu'un peu dégarni...

Apres une visite rapide aux animaux nocturnes, notre excursion toucha a sa fin...Quoi deja? Le parc est si grand, une journee ne suffit pas a en faire le tour, cela tombe bien car il a comme un gout de reviens-y!
Au retour alors que je m'echappais un instant de la voiture qui me ramenait, les yeux rivés vers le soleil, rouge, hypnotisant , mon regard descendit sur un paysage baigné de cette lumiere chaude et s’arrêta sur un cimetière riant, presque accueillant. Ici les tombes ont la taille de tombeaux et sont disposées en demi cercle et recouvertes d'herbe. Les unes au dessus des autres, a flanc de colline, elles donnent l'impression de petits jardins munis de jolies portes en pierre.

Devant l'enseigne du zoo: c'est ici que le safari photo commence...



Oups, pardon! Chai pas ce qui m'a pris de pousser ce cris. C'est sorti tout seul...


Ce petit cheval, ancêtre des chevaux d'aujourd'hui est appelé Pzewalski par les Occidentaux, nom d'origine polonaise. Les Chinois et les Taiwanais le nomme cheval de Mongolie. Apparemment nous ne sommes pas d'accord sur ses origines! En tout cas je trouve qu'il ressemble bien aux chevaux peints dans la grotte de Lascaux.









































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